Jardins

Hortense et Constant arrivèrent enfin au château d'Arthas, alors que le voile de la nuit s'était presque totalement abattu sur le ciel. Constant relâcha son emprise sur le bras d'Hortense et saisit avec délicatesse sa main qu'il baisa.

Soyez prudente mademoiselle.Je vais attendre ici. Permettez-moi d'espérer vous revoir lorsque le repas aura prit fin...

"Je reviendrai, ne vous en faites pas."

Elle lui sourit et s'aventura dans l'immense chateau d'Arthas.

Cela faisait maintenant deux heures que Constant attendait dehors, observant la voute céleste tout en étant plongé dans ses pensées lorsqu'il vit Hortense sortir par la porte principal.

Bonsoir...

Voyant la jeune femme frissonner, il lui tendit sa veste.

Quelles sont les nouvelles?

"Je vous remercie."

Elle déposa la veste sur ses épaules et chercha les mots justes pour exposer le drame qui venait de se dérouler sous ses yeux.

"Eh bien... le Seigneur Arthas à déclaré à ses convives qu'il épouserait Physalis dans trois jours..."

Elle sentait son coeur se serrer. Oui, se serrer à tel point qu'elle crut que son sang avait cessé de circuler dans ses veines. Elle avait peur de la réaction de l'homme en face d'elle. Elle avait peur de sa propre réaction. Mais surtout, elle angoissait pour Physalis.

Constant glapit de rage.

Le fourbe, le sacripant, le goujat!! Nous ne le laisserons pas faire, il faut dès à présent réunir des gens susceptibles de se dresser contre Arthas. Ne savez-vous pas si le seigneur Sephiroth va tenter quelque chose pour empêcher la chose? Si seulement Physalis pouvait venir se promener dans ce jardin, il serait alors beaucoup plus simple d'organiser sa fuite...

"Je ne sais pas si le seigneur Séphiroth pourait tenter quelque-chose. Arthas lui a demandé de veiller sur Physalis, et il doit être assez occupé en plus de cela..."

Quelques flocons commencèrent à tomber. Constant leva la tête vers le ciel et l'observa une dernière fois puis dit:

Je ne sais comment vous remercier...Quoi qu'il en soit, je dois pour le moment renter à l'auberge. Je vous laisse ma veste, au moins aurais-je le plaisir de vous revoir, passer me la rendre à l'occasion, lorsque cela vous arrangera.

Il lui baisa la main puis se retira, s'enfonçant dans la pénombre.

Les flocons qui tombaient lui glaçaient les mains qui devenaient rouges et tremblantes. Elle s'mmitoufla dans la veste et entamma le chemin qui menait jusque chez elle.
L'idée que Physalis soit enfermée au chateau la tracassait beaucoup. Elle tenterait de lui rendre visite demain, au couché du soleil pour voir si elle va bien. Un peu de compagnie devrait lui faire le plus grand bien.